Actes 2v42 Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières.
En un simple verset, Luc, l’auteur du livre des Actes des Apôtres nous décrit les quatre fondements sur lesquels les premiers chrétiens bâtissaient leur vie spirituelle : 1. L’enseignement des Apôtres (donc la doctrine), 2. La communion fraternelle (les relations avec les frères et sœurs dans la foi), 3. La fraction du pain (des repas communs au cours desquels on partageait la Cène), 4. Les prières (c’est-à-dire des temps de louange, d’intercession, de demandes faites au Seigneur).
Deux remarques :
La première concerne la persévérance. Leur conversion a débouché sur un nouveau style de vie inspiré par ces quatre pratiques incontournables. Les rencontres entre eux n’étaient pas épisodiques ni optionnelles. D’ailleurs Luc, rappelle que : « Chaque jour, avec persévérance, ils se retrouvaient d’un commun accord au temple ; ils rompaient le pain dans les maisons et ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur. Ils louaient Dieu et avaient la faveur de tout le peuple. Le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Eglise ceux qui étaient sauvés. » Actes 2v46-47.Notre vie spirituelle devrait occuper le premier plan de notre existence, le reste suivra par la grâce de Dieu ; c’est une promesse que Jésus nous a laissée : « Recherchez d’abord le royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné en plus. » Mat. 6v33.
La seconde remarque concerne le déséquilibre qui peut se manifester entre ces « quatre persévérances ». Tout au long des deux derniers millénaires les églises ont largement contribué à faire perdurer les doctrines, le partage du pain et du vin ainsi que la vie de prière. De nombreux ouvrages ont été écrits sur ces trois sujets. En revanche, en ce qui concerne la communion fraternelle, elle est quelquefois totalement absente de la vie de certaines assemblées.
Que serions-nous sans nos sœurs et nos frères ? Certes, les relations comportent des aspects qui ne sont pas toujours faciles à supporter. Toutefois, le Seigneur a voulu que cette communion vraie et profonde, engendre la bénédiction : « Oh ! Qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble ! (…) En effet, c’est là que l’Eternel envoie la bénédiction, la vie, pour l’éternité. » Extrait du Ps. 133.
Ce domaine des relations entre croyants se présente donc à nous comme un champ missionnaire dans lequel Dieu nous appelle à agir d’une manière pratique. Ecoutons l’Apôtre Jacques à cet égard : « Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l’un de vous leur dise : « Partez en paix, mettez-vous au chaud et rassasiez-vous» sans pourvoir à leurs besoins physiques, à quoi cela sert-il? Il en va de même pour la foi : si elle ne produit pas d’œuvres, elle est morte en elle-même. » Jc.2v15-17
Il est certain que si, tous, nous agissions ainsi, la bénédiction du Seigneur serait abondante et, comme l’a dit Jésus, le monde reconnaîtrait sans peine que nous sommes vraiment les disciples du Seigneur : « Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. C’est à cela que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres.» Jean 13v34-35
Robert Héris

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