Pour saisir la signification des réalités spirituelles présentes, il est indispensable de connaître l’origine des expressions que la Bible emploie pour nous enseigner, nous, croyants de la Nouvelle Alliance.

C’est le cas pour le sujet de l’onction, pleinement présent dans le Nouveau Testament. Ce thème ne peut être compris qu’en se référant à la place que l’onction tenait dans la Première Alliance.

L’onction était pratiquée avec de l’huile. Elle servait à consacrer des personnes, des lieux ou des ustensiles pour les dédier au service divin.

Ainsi, Jacob, consacrera une pierre pour en faire un lieu d’adoration : « Jacob se leva de bon matin. Il prit la pierre dont il avait fait son oreiller, en fit un monument et versa de l’huile sur son sommet. Il appela cet endroit Béthel (Maison de Dieu) … » Gen. 28 : 18-19.

Pensons aussi à l’onction d’Aaron et de ses fils pour qu’ils entrent dans leur sacerdoce (Lév. 8 : 30) et à l’onction de tous les objets qui serviront à célébrer le culte de l’Eternel. (Lév. 8 : 10)

Jésus utilisera cette pratique en envoyant ses disciples oindre d’huile les malades afin que leurs corps, désormais consacrés à Dieu, par ce geste d’onction, reçoivent la guérison.

Jacques, le frère de Jésus, nous a laissé un magnifique texte à cet égard : « Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les anciens de l’Eglise et que les anciens prient pour lui en lui appliquant de l’huile au nom du Seigneur. » Jacques 5 : 14


D’autres textes nous permettent de comprendre que cette huile représentait la personne du Saint-Esprit. Jésus Lui-même, à la genèse de son ministère citera ce fameux texte du prophète Esaïe : « L’Esprit du Seigneur, de l’Eternel, est sur moi parce que l’Eternel m’a consacré par onction pour annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres ; il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux déportés la liberté et aux prisonniers la délivrance, pour proclamer une année de grâce de l’Eternel… » Es. 61 : 1-2

L’onction du Saint-Esprit sur le disciple de Jésus-Christ, tout au long de sa vie, est indispensable car elle est la garantie de recevoir forces, directions et révélations de la part de l’Esprit de Dieu. C’est ce que l’Apôtre Jean rappelle dans le passage qui suit : « Quant à vous, vous avez l’onction donnée par celui qui est saint et vous avez toute connaissance. » 1 Jean 2 : 20. Jean rajoutera : « Quant à vous, l’onction que vous avez reçue de Christ demeure en vous et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne. Au contraire, puisque la même onction vous enseigne sur toute chose, qu’elle est véridique et dépourvue de mensonge, vous demeurerez en lui comme elle vous l’a appris. » 1 Jean 2 : 27

Puissions-nous chercher à entretenir cette onction, notamment par une piété personnelle régulière dans la présence de Dieu et par les rassemblements de l’église locale, au cours desquels l’onction divine se répand sur chacun. C’est ainsi que le Psaume 133 décrit la bénédiction qui découle de la vie communautaire :

« Oh ! Qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble !  C’est comme l’huile précieuse versée sur la tête qui descend sur la barbe, sur la barbe d’Aaron, et sur le col de ses vêtements. C’est comme la rosée de l’Hermon qui descend sur les hauteurs de Sion. En effet, c’est là que l’Eternel envoie la bénédiction, la vie, pour l’éternité. » 

Soyez bénis !

Robert Héris

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