Avant les événements de mai 1968, un humoriste français, Jean Yanne, avait lancé la phrase suivante sur les ondes de RTL : « Il est interdit d’interdire… »
Nous pouvons toutefois nous réjouir de ce que certaines choses soient interdites par exemple, rouler à 200 km à l’heure en pleine ville ou s’attaquer à l’intégrité physique des personnes.
Comme chrétiens et tout au long de notre vie, nous nous poserons des questions pour savoir si telle chose ou telle autre est permise par Dieu.
Bien sûr, il y a des comportements que l’Ecriture proscrit formellement et là, il n’y a pas de discussion possible. Prenons un texte de Paul à cet égard : « Ne savez-vous pas que ceux qui pratiquent l’injustice n’auront aucune part au royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : il n’y aura point de part dans l’héritage de ce royaume pour les débauchés, les idolâtres, les adultères, les pervers ou les homosexuels, ni pour les voleurs, les avares, pas plus que pour les ivrognes, les calomniateurs ou les malhonnêtes. » Dont acte…
Pour d’autres attitudes il est quelquefois plus difficile de trancher. Alors, l’Ecriture vient encore à notre secours.
C’est l’Apôtre Paul qui édictera trois règles que nous trouvons dans sa première épître aux Corinthiens. Il semble qu’à Corinthe, certaines personnes avaient pour slogan : « Tout est permis ! »
Paul écrit donc : « Tout m’est permis. Certes, mais tout n’est pas bon pour moi. Tout m’est permis, c’est vrai, mais je ne veux pas me placer sous un esclavage quelconque. » 1 Cor. 6 : 12
1) La règle de l’utilité : combien de personnes gaspilleront leur vie en faisant toutes sortes de choses absolument inutiles qui, pourtant, ne sont pas répréhensibles en soi mais qui vampirisent leur énergie et les empêchent de se livrer à des oeuvres utiles ?
2) La règle de la liberté : nous étions esclaves du péché et de l’Ennemi avant que le Christ ne vienne nous rendre libres. Attention de ne pas nous laisser à nouveau asservir par l’Adversaire. Certains croyants, sans s’en rendre compte deviennent esclaves d’une autre personne qui arrive à les dominer et à régenter leur vie.
Puis, au chapitre 10 de la même épître une nouvelle déclaration de Paul nous permet d’y voir encore plus clair : « Oui, tout m’est permis, mais tout n’est pas bon pour nous. Tout est permis mais tout n’aide pas à grandir dans la foi. » 1 Cor. 10 : 23
3) La règle de la croissance dans la foi : l’Eglise est constituée de personnes très différentes. Certaines sont fortes dans la foi, d’autres sont faibles. Il nous faut donc faire preuve de sensibilité et de bienveillance à l’égard de tous pour permettre à l’ensemble de s’élever dans la foi.
Si nous suivons non seulement la voix de notre conscience éclairée par le Saint-Esprit, l’enseignement des Ecritures ainsi que ces trois règles, nous saurons assurément quelle décision prendre lorsque se présenteront les choix à faire.
Robert Héris