« Tel un bon soldat de Jésus-Christ, prends, comme moi, ta part de souffrances. Celui qui s’engage dans une expédition militaire ne s’embarrasse pas des affaires de la vie civile, afin de donner pleine satisfaction à l’officier qui l’a enrôlé. On n’a jamais vu un athlète remporter le prix sans avoir respecté toutes les règles. C’est au cultivateur qui travaille dur d’être le premier à jouir de la récolte. Réfléchis bien à ce que je te dis et le Seigneur te donnera de comprendre toutes ces choses. » 2 Tim. 2v3-7.

Quelqu’un a dit : « Ceux qui abandonnent la foi le jour où ils rencontrent des temps difficiles n’ont pas lu le Nouveau Testament. »

Ni Jésus, ni les Evangiles et les épîtres n’ont annoncé que les choses allaient s’arranger et que nos lendemains seraient heureux, ils ont plutôt annoncé des temps difficiles et la persécution.
C’est pour ces raisons que l’Apôtre Paul veut encourager la foi et l’engagement de Timothée, son jeune disciple. Pour cela il emploie trois images pour lui rappeler son rôle et le rôle du chrétien dans ce monde.

La première image est celle du soldat : la qualité essentielle du soldat c’est l’obéissance. Le philosophe Sören Kierkegaard a écrit ce qui suit : « Il est très difficile de croire, parce qu’il est très difficile d’obéir. »L’Ecriture nous rappelle l’importance de l’obéissance « …l’obéissance est préférable aux sacrifices, la soumission vaut mieux que la graisse des béliers. Car l’insoumission est aussi coupable que le péché de divination et la désobéissance aussi grave que le péché d’idolâtrie. » 1 Sam. 15v22-23. Comme soldats de Jésus-Christ, cherchons à obéir scrupuleusement à ses ordres.

La seconde métaphore est celle de l’athlète : ici Paul, évoque le respect des règles. On ne peut pas servir Jésus en trichant… Seule la grâce qui est en Jésus-Christ constituera notre soutien dans l’épreuve que nous traversons. Paul le dit à Timothée au verset 1 du même chapitre : « Toi donc, mon enfant, puise tes forces dans la grâce qui nous est accordée dans l’union avec Jésus-Christ. » Si nous ne sommes pas en communion avec le Seigneur, nous ne remporterons pas le prix selon les règles…

La dernière comparaison est celle du cultivateur :qu’il est difficile de cultiver la terre ! Mais quelle joie lorsque le jour de la récolte arrive ! C’est cette alternance entre les souffrances du service et la joie de la moisson qui caractérise bien nos vies. Cela nous fait penser à un extrait du psaume 126 : « Qui s’en va en pleurant alors qu’il porte sa semence reviendra en poussant des cris de joie, alors qu’il portera ses gerbes. » v.6.

Pour conclure ce court passage, Paul recommande à Timothée de réfléchir à ces choses et lui promet que le Seigneur lui accordera l’intelligence pour les comprendre. Ailleurs l’Ecriture nous promet aussi la même bénédiction : « … soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence, pour pouvoir discerner la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait. » Romains 12v2.
Robert Héris

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