Ce magnifique chapitre de l’épître aux Romains, commence par une exhortation solennelle :
Rom. 12, 1 « Je vous encourage donc, frères et sœurs, par les compassions de Dieu, à offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu. Ce sera de votre part un culte raisonnable. »
La conjonction de coordination ‘donc’ rappelle un raisonnement qui précède l’exhortation et qui l’introduit aussi.
Dans la note sur ce verset, la Bible du Semeur dit ceci :
« 12, 1 donc : bien que débute ici la partie exhortative de la lettre, le lien est établi avec ce qui précède : Paul fonde ses exhortations sur l’œuvre que Dieu a faite en Jésus-Christ dans son immense bonté et qu’il a décrite dans les chap. 1-11 (même démarche en Eph. 4, 1). Si, pour Paul, il n’y a pas de théologie sans pratique, il n’y a pas non plus de pratique qui ne soit bâtie sur la théologie, sur la connaissance de Dieu et de son œuvre. »
Au vu de tout ce que le Seigneur a accompli pour le salut d’Israël et des nations, le croyant, touché par la grâce de Dieu ne devrait pouvoir faire qu’une chose : « offrir son corps à Dieu comme un sacrifice vivant. »
Vivant est-il dit… Dieu ne désire pas que nous nous enfermions loin du monde, coupés de la société mais que nous puissions au contraire refléter l’Amour qu’Il porte à l’humanité tout entière.
Cette offrande est aussi qualifiée de sainte, c’est-à-dire ‘mise à part pour Dieu pour un usage sacré’. Notre consécration, pour être efficace, inclut l’obéissance à cet ordre qui est aussi une promesse : « Vous serez saints car moi, je suis saint. » 1 Pierre 1,16.
Enfin, cet engagement est agréable à Dieu dit le texte. Lorsque nous faisons un cadeau à quelqu’un il est important de lui offrir quelque chose qui lui plaise et non pas d’offrir ce qui nous plaît…
Or, en ce domaine, les pièges sont nombreux. Nous n’avons qu’à évoquer le sacrifice de Caïn et celui d’Abel pour comprendre que certaines choses sont agréables à Dieu et d’autres non.
L’Ancien Testament se fait même l’écho de la lassitude divine face à une religion formaliste qui déplaît souverainement au Seigneur : « Cessez d’apporter des offrandes illusoires ! J’ai horreur de l’encens, des débuts de mois, des sabbats et des convocations aux réunions, je ne supporte pas de voir l’injustice associée aux célébrations. » Esaïe 1, 13.
Le vrai culte que Dieu agrée et sur lequel il enverra son approbation et bien celui décrit dans ce verset premier du chapitre 12 de l’épître de Paul aux Romains.
Encore aujourd’hui et tous les jours du reste de notre vie terrestre, offrons donc nos corps au Seigneur pour Le servir et pour témoigner de son Amour au monde.
Avec Esaïe, à qui Dieu demandait : Qui vais-je envoyer et qui va marcher pour nous ?»
Répondons : « Me voici, envoie-moi ! » Esaïe 1, 8.
Robert Héris