Nourrir son âme
Une légende amérindienne évoque l’existence de deux loups en nous. Un vieil indien Cherokee, empreint de sagesse, enseignait à son petit-fils que ces deux loups se livrent bataille dans nos cœurs. L’enfant demande à son grand-père : « Finalement, quel est le loup qui triomphe ? » Le vieux sage répondit : « Celui que tu nourris ! »
En définitive cette sagesse rejoint ce que la Bible nous apprend sur les fruits de l’Esprit et sur les fruits de la chair. Deux réalités cohabitent dans notre âme. Celle de l’homme livré à lui-même et celle de l’Esprit de Dieu qui veut nous conduire dans la volonté de Dieu pour nous. Paul l’exprime ainsi : « Ceux qui appartiennent à Jésus-Christ ont crucifié leur nature propre avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l’Esprit, laissons-nous aussi conduire par l’Esprit. » (Gal. 5 : 24-25.)
Notre foi a besoin d’être nourrie chaque jour car, si nous la privons de ce besoin, elle pourrait dépérir et nous la perdrions.
Nous trouvons tout à fait normal de nourrir et d’hydrater notre corps et nous trouvons même du plaisir à manger de bonnes choses et à nous désaltérer avec des boissons chaudes ou glacées, selon la saison.
Il devrait en être de même pour notre âme. L’âme a besoin d’être nourrie des paroles de la foi (1 Tim. 4 :6).
C’est régulièrement que nous nourrissons nos corps. Trois repas par jour, en général, contribuent à renouveler nos forces. Combien de fois par jour, nous occupons-nous de fortifier notre foi ? Certains se contentent du culte dominical et d’autres ne s’y rendent même pas fréquemment… Combien, parmi les croyants, se réservent-ils chaque jour un temps de méditation biblique, d’adoration et de louange ?
Outre la question de la régularité, nous pouvons réfléchir à la question de la qualité. Notre époque insiste sur l’influence des aliments sur la santé. Il en est de même pour l’âme ! Les réseaux sociaux, en ce sens, peuvent constituer un véritable danger ! Que de fausses informations y circulent et combien de chrétiens naïfs et inconséquents croient toutes les nouvelles qui circulent sur la toile !
La valeur sûre, pour le croyant, demeure la Parole de Dieu. Le prophète Jérémie nous montre le chemin pour de bons repas spirituels : « Tes paroles se sont présentées à moi, et je les ai dévorées. Ta parole a provoqué mon allégresse, elle a fait la joie de mon cœur, car je suis appelé de ton nom, Eternel, Dieu de l’univers ! » (Jér. 15 : 16).
J’oserais dire à chacun, à chacune, concernant le besoin de votre âme : bon appétit ! Tous, ne manquons pas de prendre soin de notre âme tout comme nous le faisons pour notre corps
Robert Héris