Puisque nous voyons que notre salut est compris, en tout ou en partie, en Jésus-Christ, 

il nous faut prendre garde d’en transférer ailleurs la plus petite parcelle.

Si nous cherchons le salut : le nom seul de Jésus nous apprend qu’il est en lui.

Si nous désirons les dons du Saint-Esprit : nous les trouverons dans son onction.

Si nous cherchons la force : elle est dans sa seigneurie.

Si nous voulons trouver la douceur pure : sa naissance nous l’offre en nous montrant qu’il a été
semblable à nous, afin de nous apprendre la compassion.

Si nous demandons la rédemption : sa passion nous l’accorde.
En sa condamnation, nous avons le pardon.

Si nous désirons que la malédiction nous soit épargnée : nous obtenons ce bien-là à la croix.

La satisfaction, nous l’avons dans son sacrifice ; l’expiation, par son sang ; notre réconciliation a été
obtenue par la descente aux enfers.

La mortification de notre chair gît dans son sépulcre ; la nouveauté de vie en sa résurrection, qui
nous donne aussi l’espérance de l’immortalité.

Si nous cherchons l’héritage céleste : il nous est assuré par son ascension.

Si nous cherchons de l’aide et du réconfort, ainsi qu’une abondance de tous biens : nous les avons
dans son règne.

Si nous désirons attendre le jugement en toute sécurité : nous avons aussi ce bien parce qu’il est
notre Juge.

En résumé, puisque tous les trésors et tous les biens sont en lui, il nous faut les puiser là pour être
rassasiés et non ailleurs.

Jean Calvin (Institution de la religion chrétienne, II, XVI, 19)

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