Parmi les émotions que nous partageons en tant que créature vivante, se trouve la joie. Si nous interrogeons la Bible sur la place que la joie devrait tenir dans nos vies, elle nous répond sans ambigüité que la joie devrait toujours nous habiter : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ! Je le répète : réjouissez-vous ! » (Phil. 4, 4). « Soyez toujours joyeux. » (1 Thess. 5, 16).

La vie de l’Apôtre Paul ne fut pas un long fleuve tranquille et il témoigne lui-même de soucis et des luttes qu’il a dû mener : « J’ai connu le travail et la peine, j’ai été exposé à de nombreuses privations de sommeil, à la faim et à la soif, à de nombreux jeûnes, au froid et au dénuement. Et, sans parler du reste, je suis assailli chaque jour par le souci que j’ai de toutes les Eglises. » 2 Cor. 11,27-28.

La comparaison entre son exhortation à nous réjouir sans cesse et les conditions difficiles de son existence démontre que la joie de laquelle Paul parle n’a rien à voir avec les circonstances.Pour nous aider à comprendre d’où vient cette joie, il suffit d’évoquer le chapitre 5 de son épître aux Galates : « Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi. » (Gal. 5, 22). Pour l’Apôtre Paul, la joie est un fruit du Saint-Esprit en nous.

Il faut remarquer que la joie suit de près l’amour cité en premier. Personnellement je crois que cette liste est graduelle et que l’amour divin nous fait entrer dans les autres fruits de l’esprit. Il sera donc impossible d’expérimenter la joie (fruit du Saint-Esprit) sans préalablement vivre l’expérience de l’amour. Dans une autre épître Paul rappelle que c’est bien l’Esprit-Saint qui déverse l’amour dans nos cœurs : « Or cette espérance ne trompe pas, parce que l’amour de Dieu est déversé dans notre cœur par le Saint-Esprit qui nous a été donné. » (Rom. 5, 5).

Un cœur rempli d’amour pour Dieu et pour son prochain (c’est toute la Loi, dit Jésus… Matt. 22, 40) ne peut que déborder de joie !

Mais comment faire lorsque cette joie s’estompe à cause des évènements douloureux et déstabilisants ? Je reviens à l’impératif de Paul : « Réjouissez-vous ! ». Notre volonté doit rencontrer celle de l’Esprit-Saint. Se réjouir c’est une décision : nous appelons le Saint-Esprit qui veut à nouveau renouveler sa joie en nous.

Un exemple des plus frappants à cet égard, dans l’Ecriture, nous dépeint le peuple d’Israël dans une profonde affliction au temps de Néhémie et d’Esdras. « Ce n’est pas le moment de pleurer et de prendre le deuil… » (Néh. 8, 9) disent le gouverneur et le prêtre ; ils ajoutent : « Allez manger un bon repas et boire des liqueurs douces, en envoyant des parts à ceux qui n’ont rien préparé, car ce jour est un jour saint pour notre Seigneur. Ne soyez pas tristes, car c’est la joie de l’Eternel qui fait votre force. » (Néh. 8, 10).

Retenons ces paroles : « c’est la joie de l’Eternel qui fait votre force. »

Plaise à Dieu que notre église locale et que l’Eglise Universelle soient peuplées de chrétiens joyeux !
Robert Héris

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