Depuis les évènements de 2020, plusieurs ont posé la question : Est-ce une tempête ? Est-ce une saison ? Ou bien est-ce une nouvelle ère ? L’objectif de cet édito n’est pas de tirer une conclusion sur ce sujet mais d’évoquer un des effets indésirables de cette période : la perte de confiance. Les évènements mondiaux et les agissements d’une minorité influente ont fini par faire déborder le vase de la méfiance qui se remplissait petit à petit depuis des années. Examinons la confiance sous trois angles :
Le plus important, la confiance en Dieu. Dans le Psaume 37, David déclare : « Remets ton sort au Seigneur, mets ta confiance en lui : c’est lui qui agira. » (v5) Laisser Dieu agir dans nos vies demande un niveau élevé de confiance. Cette confiance se construit avec l’expérience, la connaissance et a pour point de départ : une révélation, la révélation de qui est Jésus et ce qu’il a déjà fait pour nous.
Cette confiance n’est pas liée uniquement à nos vies quotidiennes, elle est aussi liée à notre avenir. « Si nous nous donnons de la peine et si nous luttons, c’est parce que nous avons mis notre espérance dans un Dieu vivant, qui est le sauveur de tous les humains, et en particulier des croyants. » (1 Timothée 4v10) L’espérance est l’apothéose de la confiance. Notre confiance totale et notre unique espérance doivent être dans le Dieu qui a donné Sa vie pour nous.
Avoir confiance en Dieu ne veut pas dire que nous ne pouvons pas avoir confiance dans les autres. Nous sommes appelés à vivre en tant que corps « Et nous tous, Juifs ou Grecs, esclaves ou personnes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps par le même Esprit Saint … » (1 Corinthiens 12v13) Les liens de confiance entre nous, ont été mis à rude épreuve par l’absence de relations. Cette période a laissé place à nos imaginations et nous avons pu développer l’habitude de catégoriser les gens. Ceci a été alimenté par ce que nous avons vu dans l’actualité sur les réseaux sociaux. En tant que Chrétiens, Jésus nous appelle à vivre ensemble, l’Église est le ‘plan A’ de Dieu et il n’y a pas de ‘plan B.’ La Bible parle de vivre dans le monde mais pas comme les personnes du monde. Il ne faut pas confondre l’idée d’être mis à part, avec celle de l’isolement. Construire des relations de confiance prend du temps et de l’énergie, mais oeuvrer avec les autres, en harmonie fait partie du plan parfait de Dieu.
Après la confiance en Dieu et dans les autres, il y a la confiance dans les autorités. Un sujet bien épineux ! Nous pensons tout de suite au gouvernement, mais nous voyons dans la société la croissance dangereuse du manque de confiance dans toutes les figures ou formes d’autorité : la police, les docteurs, les enseignants, et même les parents. L’Eglise n’a pas été non plus épargnée, et ceci a été alimenté notamment par la chute de plusieurs responsables religieux.
Nos rapports et nos pensées envers les autorités nous appartiennent, mais ne nous laissons pas influencer négativement par les choses que nous entendons, surtout au travers des médias. Les agissements de la minorité sont bien les exceptions et non pas la règle. Face à ce dilemme de confiance, ayons confiance en Dieu, celui qui est Maître souverain de toute chose.
Isaac Watts a dit : « Apprendre à faire confiance est l’une des tâches les plus difficiles d’une vie. (Learning to trust is one of life’s most difficult tasks). »
Marchons par la Foi en Dieu, ayons confiance en Lui et oeuvrons pour la confiance dans le Royaume de Dieu ici-bas.
Philip Alcock