Le Nouveau Testament nous relate le baptême de personnes qui ont profondément marqué la foi chrétienne, notamment celui de Jésus lui-même et celui de l’Apôtre Paul. Les textes qui rapportent ces événements sont riches d’enseignement.
1. Le baptême de Jésus (Matthieu 3, 13-17)
Jean-Baptiste hésite à baptiser Jésus, se sentant indigne. Cependant, Jésus, désireux de montrer le chemin, lui répond : « Accepte qu’il en soit ainsi pour le moment. Car voilà comment nous devons accomplir tout ce que Dieu demande » (Mat. 3, 15). Cette simple déclaration devrait convaincre les cœurs humbles et les inciter à l’obéissance. Si Jésus, le Fils de Dieu, a voulu ce baptême, comment pourrions-nous ne pas le désirer ?
La suite est également pleine d’enseignement. Dès que Jésus fut baptisé, il sortit de l’eau (Mat. 3, 16). C’est bien dans le fleuve Jourdain que Jésus fut immergé, et pour sortir de l’eau, il fallait d’abord y entrer. Ceci constitue un argument en faveur du baptême par immersion. De plus, nous assistons à la présence totale de la Trinité : la voix du Père retentit, déclarant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; je mets en lui toute ma joie » (Mat. 3, 17). L’Esprit Saint descend et se pose sur Jésus, qui est le modèle par excellence. La pleine présence de Dieu nous rappelle les mots de l’Apôtre Pierre le jour de la Pentecôte : « Changez de comportement et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ, pour que vos péchés vous soient pardonnés. Vous recevrez alors le don de Dieu, le Saint-Esprit. Car la promesse de Dieu a été faite pour vous et vos enfants, ainsi que pour tous ceux qui vivent au loin, tous ceux que le Seigneur notre Dieu appellera » (Actes 2, 38-39). Pierre affirme à la foule que, par le baptême, ils recevront le don de Dieu. Le baptême biblique nous introduit dans la sphère du Saint-Esprit, qui distribue ses dons et nous rend capables de servir le Seigneur avec efficacité.
2. Le baptême de Paul (Actes 9, 13-19)
Concernant Paul, nous manquons de détails pratiques sur les conditions de son baptême. Après sa rencontre avec le Christ sur le chemin de Damas, il devint aveugle et se retrouva dans une maison où il pria pendant trois jours. Ananias, un homme envoyé par le Seigneur, vint à lui, lui imposa les mains, et Paul fut guéri de sa cécité. Dès qu’il recouvra la vue, il se leva et fut baptisé. Là aussi, le Saint-Esprit est pleinement présent. Ananias dit à Paul : « Saul, mon frère, le Seigneur Jésus qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais m’a envoyé pour que tu puisses voir de nouveau et que tu sois rempli du Saint-Esprit » (Actes 9, 17). Bien que nous n’ayons pas beaucoup de renseignements sur ce moment clé de la vie de Paul, il a rédigé plusieurs textes sur le baptême. Voici ce qu’il écrit aux chrétiens de l’Église de Colosses : « En effet, quand vous avez été baptisés, vous avez été mis au tombeau avec le Christ, et vous êtes aussi ressuscités avec lui, parce que vous avez cru en la puissance de Dieu qui l’a ramené d’entre les morts. Autrefois, vous étiez spirituellement morts à cause de vos fautes et parce que vous étiez des incirconcis, des païens. Mais maintenant, Dieu vous a fait revivre avec le Christ. Il nous a pardonné toutes nos fautes. Il a annulé le document qui nous accusait et qui nous était contraire par ses dispositions : il l’a supprimé en le clouant à la croix » (Col. 2, 12-14). Se faire baptiser, c’est mourir avec le Christ, mais c’est aussi (heureusement !) ressusciter avec Lui. Avant, nous étions spirituellement morts. Aujourd’hui, nous sommes vivants et pardonnés !
En conclusion, voici une phrase qu’Ananias a prononcée à l’attention de Paul et qui nous est rapportée dans un autre passage des Actes : « Et maintenant, pourquoi attendre encore ? Lève-toi, sois baptisé et lavé de tes péchés en faisant appel à son nom » (Actes 22, 16).
Cette invitation, je la dédie à celles et ceux que le Seigneur appelle à se faire baptiser.
Robert Héris
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