Récemment, dans l’introduction d’une biographie, j’ai lu la phrase suivante : « C’est seulement quand un être met en jeu toutes ses forces qu’il est vraiment vivant pour lui, pour les autres, toujours il faut qu’un feu intérieur embrase et dévore son âme pour que s’extériorise sa personnalité. » (In Marie Stuart – Stefan Zweig).
Je n’ai pu m’empêcher de faire un parallèle entre cette déclaration et nos vies chrétiennes qui, dans cette société, ont besoin de « briller comme des flambeaux dans le monde ». (Phil. 2v15).
Un autre texte m’est venu à l’esprit ; nous le devons à Jésus : « Le zèle de ta maison me dévore » (Jean 2v17 – S21) aussi traduit par «… l’amour que j’ai pour ta maison, ô Dieu, est un feu qui me consume » (Bible du Semeur).
Jésus utilise le Psaume 69 (v.10) pour justifier sa (sainte) colère, lorsqu’il s’opposera aux marchands du temple et qu’il renversera leurs comptoirs et chassera leurs animaux, armé d’un fouet fait de cordes.
Qu’en est-il, pour chacun d’entre nous concernant ce feu que l’Esprit Saint a allumé un jour en nous ? Embrase-t-il toujours notre âme et l’entretenons-nous pour que sa flamme ne faiblisse pas ?
Voici quelques propositions efficaces qui contribueront indubitablement à maintenir ce feu vivant, comme devaient le faire les sacrificateurs de la Première Alliance pour le chandelier à sept branches (Lév. 24v3-4) et pour l’autel (Lév. 6v5).
La sainteté : Dieu est saint. Son désir et sa promesse, c’est que nous le soyons aussi (1 Pierre 1v16). Sans cette aspiration à nous éloigner chaque jour du mal, sous toutes ses formes, nous ne pourrons pas maintenir la flamme. Le feu du ciel ne descendra pas sur un sacrifice impur… C’est toute l’histoire du sacrifice de Caïn et de celui d’Abel. Dieu connaît nos cœurs, nous ne pouvons rien lui cacher…
La prière : les prêtres du culte mosaïque avaient la responsabilité d’apporter de l’huile pour le chandelier et du bois pour l’autel. Chaque jour c’était leur tâche ; il ne fallait pas que la lumière baisse dans le tabernacle et il était indispensable que le bois puisse embraser les sacrifices sur l’autel. Notre prière matinale et régulière permettra au Seigneur de déverser en nous la lumière nécessaire à la journée. Le feu que le Saint-Esprit répandra en nous nous rendra aptes à affronter les aléas de l’existence.
La Parole : lorsque Jésus s’adressait aux compagnons d’Emmaüs, et qu’il leur citait les Ecritures, leurs cœurs brûlaient… D’ailleurs ils en témoignent : « N’avons-nous pas senti comme un feu dans notre cœur pendant qu’il nous parlait en chemin et qu’il nous expliquait les Ecritures ? » Luc 24v32. Assurément, nos cœurs continueront à s’embraser tout au long de notre vie chrétienne au contact de la Parole de Dieu. Lisons-la régulièrement et recevons-la avec douceur dans nos cœurs ! (Jac. 1v21).
La consécration : J’aborde ici un dernier point, celui de l’offrande quotidienne de nos vies pour le service de Dieu. Dieu veut tout… Il veut tout de nous car Il sait que le vrai bonheur, pour chacun d’entre nous, c’est de Le servir ! Comment ne pas penser à l’exhortation de Paul dans son épître aux Romains ? « Je vous recommande donc, frères et sœurs, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu. Ce sera là de votre part un culte raisonnable. » Rom. 12v1. Comme à l’époque biblique où le feu consumait le sacrifice, la flamme de l’Esprit viendra sur l’offrande que nous sommes et permettra que notre service honore le Seigneur.
Bien-aimés, que le feu allumé dans nos cœurs par le Seigneur de gloire, ne cesse de grandir afin que nous Le servions comme Il en est digne !
Robert Héris

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