Juges 6v14« Alors l’Eternel se tourna vers lui et dit : Va avec cette force que tu as (…). N’est-ce pas moi qui t’envoie ? C’est à Gédéon, l’un des Juges du peuple d’Israël, que l’Eternel adresse cette parole : « Va avec cette force que tu as. »

Dieu l’invite à libérer les gens de son peuple qui, à cause des Madianites, « s’aménagèrent des abris dans les cavernes, les grottes et les endroits escarpés des montagnes. » (Juges 6v2). Ce peuple était donc en prison dans son propre pays. Les israélites étaient obligés de se cacher et vivaient dans une peur permanente parce qu’ils étaient régulièrement victimes de razzias.

On retrouve ici des similitudes entre ces personnes et beaucoup de nos contemporains prisonniers de situations infernales. Nous découvrons aussi une autre ressemblance dans la réaction de Gédéon à qui Dieu adresse sa vocation. Gédéon répond : « De grâce, mon Seigneur ! Avec quoi pourrais-je délivrer Israël ? Ma famille est peu importante dans la tribu de Manassé, et moi je suis le plus jeune des fils de mon père. » (Juges 6v15).

Quel croyant sincère n’a pas pensé un jour qu’il n’était pas à la hauteur vis-à-vis de son appel à apporter la Bonne Nouvelle à son entourage ? Et pourtant, Dieu n’a pas l’air impressionné par cette conscience que Gédéon a de ses limitations. L’Eternel répète la déclaration du verset 14 au verset 16 « L’Eternel lui répondit : Je serai avec toi, c’est pourquoi tu battras les Madianites tous ensemble. »

Dieu demande à Gédéon d’aller avec les quelques forces qu’il possède et lui promet sa présence et, bien sûr, son aide.

Nous sommes limités certes mais si nous réalisons la proximité du Seigneur lorsque nous ouvrons la bouche pour témoigner, alors nous continuerons à constater qu’avec peu, le Seigneur fait beaucoup. Cette conscience de notre faiblesse, loin d’être un désavantage constitue une condition indispensable pour servir Dieu.

L’aveu de nos limites vaut bien mieux qu’un sentiment de toute-puissance qui n’est pas conforme à l’esprit de l’Evangile et ne produit qu’illusion et confusion. L’Apôtre Paul témoignait de la conscience de sa faiblesse, lorsqu’il écrivait aux Corinthiens : « Car c’est lorsque je suis faible que je suis réellement fort. » (2 Cor. 12v10). Le Seigneur Jésus l’encouragera par ces paroles : « Ma grâce te suffit, c’est dans la faiblesse que ma puissance se manifeste pleinement. » (2 Cor. 12v9).

Recevons, nous aussi cette promesse et remercions le Seigneur pour sa fidélité à l’égard de l’appel que Jésus adresse à tous ses enfants, « d’aller et de faire des nations des disciples… » Mat. 28v20.
Robert Héris

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