La persécution dirigée contre des personnes appartenant à tel peuple ou à telle religion est une histoire aussi ancienne que celle de l’humanité.

N’est-ce pas pour un motif ‘religieux’ que Caïn a tué son frère Abel ? Caïn n’acceptait pas que son sacrifice n’ait pas été agréé par le Seigneur, alors que l’offrande d’Abel reçut la faveur de Dieu.
Le dialogue entre Dieu et Caïn démontre bien que c’est sur un fond religieux que se déroule ce drame.
(Gen. 4 : 6-7).

Parmi les soixante-six livres bibliques, l’un d’entre eux est particulièrement axé sur la réalité de la persécution : il s’agit du livre d’Esther.

Un haut personnage du royaume Perse, sur lequel règne Assuérus (Xerxès 1er), est tout à coup animé d’une haine féroce contre Mardochée, le cousin de la nouvelle impératrice Esther.

Cet homme c’est Haman. Il est le descendant d’Agag (Amalek) que certains considèrent comme l’ennemi éternel des Israélites. (Ex. 17 : 8-16 – 1 Sam. 14 : 47-48).

Haman va réclamer à son souverain, l’autorisation d’exterminer le peuple juif après avoir fait le rapport mensonger suivant :

« Il y a, répandu parmi les peuples dans toutes les provinces de ton empire, un peuple qui est inassimilable. Leurs lois sont différentes de celles de tous les autres peuples, et ils n’obéissent pas aux lois impériales. L’empereur n’a aucun intérêt à les laisser en paix. Si l’empereur le veut bien, que l’on rédige un édit ordonnant leur extermination et je pèserai dix mille pièces d’argent que je remettrai aux fonctionnaires impériaux pour qu’ils les versent dans les caisses de l’empereur. » Esther 3 : 8-9

Cette accusation contient tous les éléments que l’on utilise toujours pour noircir une minorité et s’attaquer à son intégrité.

Au cours de l’Histoire, les juifs ont payé très cher leurs spécificités. Il en est de même des chrétiens et de bien d’autres groupes ethniques ou religieux qui sont attaqués à cause de leur foi et de leur refus de certaines lois qu’ils considèrent comme iniques face à leurs convictions profondes.

Et que fait Dieu ? Le livre d’Esther répond à cette question sans citer une seule fois le nom de Dieu.

Le Seigneur est présent dans tout le livre au travers des circonstances qu’Il crée ou qu’Il permet.

Nous pensons à tous nos frères et soeurs qui sont persécutés dans le monde à cause de leur foi. Dans certains pays comme l’Afghanistan ou la Corée du Nord, être chrétien signifie être incarcéré dans un camp de concentration ou être condamné à mort. Ne les oublions pas dans notre prière et dans nos engagements pratiques comme nos offrandes, les pétitions que nous signons ou les courriers que nous leur envoyons.

Le livre d’Esther se termine sur un air de fête. La fête de ‘Pourim’ est instituée. C’est un peu le 14 juillet français en beaucoup mieux ! Cette fête célèbre la délivrance de l’ennemi des Juifs, Haman et le retournement total de situation en faveur des Juifs.

Le Dieu que nous servons veille sur ses enfants…
Robert Héris

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