Parmi les innombrables verbes que contient le texte biblique, certains revêtent une place de choix pour ceux qui désirent ressembler de plus en plus au Maître qu’ils servent.
Le disciple de Jésus-Christ est invité à les conjuguer au présent, à chaque instant de sa vie transformée par la rencontre avec son Seigneur.
En voici trois : aimer, pardonner, servir.
1. Aimer :
Jésus résume ainsi toute la Loi : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est là le commandement le plus grand et le plus important. Et il y en a un second qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu’enseignent la Loi et les prophètes est contenu dans ces deux commandements. » Matthieu 22v37-40
Jésus démontre que l’amour envers Dieu entraîne inévitablement l’amour envers nos semblables. La foi n’est pas un refuge pour le misanthrope : un choix s’imposera immanquablement. « Si quelqu’un prétend aimer Dieu tout en détestant son frère, c’est un menteur. Car s’il n’aime pas son frère qu’il voit, il ne peut pas aimer Dieu qu’il ne voit pas. » 1 Jean 4v20.
2. Pardonner :
Parmi les sept dernières paroles de Jésus sur la croix, se trouve la première : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » Luc 23v34. La crucifixion empêchait une respiration normale. Le crucifié étouffait et ne pouvait dire que peu de mots. En prononçant cette magnifique demande Jésus démontre l’importance du pardon qu’il accorde à ses bourreaux mais aussi à toute l’humanité. Nous sommes invités à faire de même. C’est C.S. Lewis qui a dit : « Être chrétien signifie pardonner l’inexcusable parce que Dieu a pardonné l’inexcusable en vous ».
3. Servir :
Lorsque Jésus parlait de sa mission à ses disciples il leur disait : « … le Fils de l’homme n’est pas venu pour se faire servir, mais pour servir … » Matthieu 20v28. Il les invitait donc à faire de même envers leurs frères et sœurs dans la foi.« … si quelqu’un veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave. » v.27 disait aussi le Seigneur. Assurément ce service portera un fruit béni dans la vie des autres et aussi dans la nôtre. Le Seigneur ne perd pas la mémoire… « Car Dieu n’est pas injuste au point d’oublier l’activité que vous avez déployée, par amour pour lui, dans les services que vous avez rendus – et que vous rendez encore – à ceux qui font partie du peuple saint. » Héb. 6v10.
Conjuguons bien !
Robert Héris