‘Un train peut en cacher un autre…’ C’est un avertissement que la SNCF apposait près des voies pour tenir en éveil la prudence des usagers alors qu’ils s’apprêtaient à traverser les rails.
Ce conseil vaut pour les textes bibliques. Nous avons tellement l’habitude de connaître quelques versets par cœur, que nous pourrions oublier d’autres versets qui se trouvent dans le contexte très proche.
Par exemple, voici un verset, dont nous avons tous entendu parler et que nous récitons même par cœur pour la plupart d’entre nous :
« Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » 2 Cor. 5v17.
Magnifique déclaration qui nous rappelle qu’à notre conversion nous entamons véritablement une nouvelle vie ! Effectivement, il y a un avant et il y a un après.
Mais que dit le verset suivant ?
« Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation. » 2 Cor. 5v18.
Ce verset exprime plusieurs vérités :
La première, c’est que la source de ces grâces que sont, la conversion, le pardon, la délivrance, émane de Dieu. C’est le Seigneur qui a pris l’initiative et cela nous encourage dans notre marche car « … celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ. » Phil. 1v6.Ne soyons donc pas dans la crainte quant à notre avenir. Dieu prend soin de nous chaque jour.
La deuxième vérité, c’est que Dieu nous a réconciliés avec Lui. C’est encore Lui qui est à l’initiative. Au verset 19, l’Apôtre Paul ‘enfonce le clou’ en déclarant : « Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. »Peut-on imaginer plus belle nouvelle que celle qui nous libère complètement du poids de nos fautes ? Cette délivrance nous amène à être en parfaite harmonie avec Dieu : quelle grâce !
Enfin, la troisième et non la moindre, c’est qu’après avoir été réconciliés nous avons reçu le ministère de la réconciliation. C’est un aspect que bien des croyants ont tendance à ignorer ou à oublier. Celle ou celui qui a goûté à la grâce du pardon reçoit en même temps une responsabilité que Dieu lui confie. Il est dès lors dépositaire du message de la réconciliation.
Nous sommes sauvés pour servir. Ne nous réfugions donc pas égoïstement dans la douceur de l’Amour de Dieu et de la communion fraternelle, en oubliant, qu’autour de nous, la multitude attend d’être réconciliée avec le Seigneur !
Robert Héris