L’un des plus grands défis de la vie chrétienne est la croissance spirituelle. Comme un enfant qui grandit et apprend à marcher, parler et prendre des responsabilités, le croyant est appelé à passer de l’immaturité à la maturité spirituelle. Cependant, ce processus n’est ni automatique ni instantané ; il demande une implication active et une recherche constante de Dieu.
L’immaturité spirituelle se manifeste de plusieurs manières. Premièrement, elle peut se traduire par une dépendance excessive aux autres pour nourrir sa foi. Un croyant immature s’appuie souvent sur les pasteurs, les leaders ou les enseignements le dimanche sans chercher à développer une relation personnelle avec Dieu à travers la prière et l’étude de la Parole. Or, la Bible nous exhorte à grandir spirituellement : « Désirez, comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez pour le salut » (1 Pierre 2v2). Une foi qui repose uniquement sur les autres demeure faible et vulnérable.
Ensuite, l’immaturité se caractérise par une instabilité émotionnelle et spirituelle. Un jour enthousiaste, le lendemain découragé, l’immature est influencé par ses émotions plus que par la vérité biblique. Il manque de discernement et peut facilement être trompé par de fausses doctrines ou des enseignements séduisants mais erronés. La Parole nous met en garde : « Afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction » (Éphésiens 4v14).
Un autre signe d’immaturité est une foi centrée sur soi-même. L’accent est mis sur ce que Dieu peut faire pour nous plutôt que sur notre engagement envers Lui et les autres. Cette attitude engendre une prière égoïste, une faible implication dans l’église et une difficulté à servir les autres avec amour et humilité. La maturité spirituelle nous pousse à rechercher le bien des autres avant le nôtre. « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20v35)
De plus, l’immaturité se révèle dans la gestion des relations et des conflits. Plutôt que de répondre avec sagesse et amour, l’immature réagit avec susceptibilité, rancune ou division. Il peut être facilement blessé par les paroles des autres et avoir du mal à pardonner, ce qui entrave sa croissance et nuit à l’unité du corps de Christ. Jésus nous enseigne pourtant : « Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous » (Marc 9v35).
Enfin, l’immaturité se manifeste par un refus de la correction et de la discipline. Lorsqu’un croyant rejette l’exhortation et refuse d’accepter ses torts, il se prive d’un puissant moyen de croissance. Or, la Bible nous rappelle que « Le Seigneur corrige celui qu’il aime, et il châtie tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils » (Hébreux 12v6). Accepter la discipline divine et les conseils des frères et sœurs en Christ est une marque de sagesse : « Celui qui aime l’instruction aime la connaissance ; celui qui déteste les avertissements est bête » (Proverbes 12v1).
Mais la bonne nouvelle, c’est que Dieu nous appelle à grandir ! Il désire nous voir évoluer, porter du fruit et refléter de plus en plus son caractère. Cette croissance passe par une relation intime avec Lui, une obéissance à Sa Parole, et une mise en pratique des enseignements bibliques. Acceptons d’être façonnés par Dieu, entourons-nous de mentors spirituels et engageons-nous activement dans notre église. Car c’est ainsi que nous passerons de l’immaturité à la maturité spirituelle, pour la gloire de Dieu et l’édification de son Royaume.
Soyons donc intentionnels dans notre croissance spirituelle, afin de devenir des chrétiens solides, ancrés dans la foi et capables d’influencer positivement notre génération !
Philip Alcock