Les personnes réunies dans la crèche, Joseph, Marie et Jésus représentent à elle seules une leçon d’histoire du peuple Hébreu.

Ce n’est sans aucun doute pas un hasard si chacun a été nommé ainsi. Imaginons, qu’à leur naissance, les parents durent être convaincus de les appeler de cette manière et ceci pour de bonnes raisons.

Commençons par Joseph : outre le fait que parmi ses ascendants plusieurs durent porter ce nom, il ne faut pas oublier qu’un certain Joseph fut un fameux serviteur de Dieu. Son histoire nous est rapportée dès le chapitre 37 de la Genèse. Joseph est le premier fils de Jacob et de Rachel. Alors qu’il a 17 ans ses frères, jaloux de lui, le vendent comme esclave. Au bout de 13 ans, nous retrouvons Joseph à la tête du royaume d’Egypte, seul le trône le sépare du pharaon (Gen. 41 : 39-41). Ce qui caractérise cet homme c’est sa capacité à pourvoir aux besoins de tout un pays et même aux besoins des régions environnantes. C’est donc grâce à lui que sa grande famille put être ravitaillée en grain et que, plus tard, les siens vinrent s’installer en Egypte. Revenons à Joseph, le père adoptif de notre Seigneur. Comme son célèbre homonyme, Joseph deviendra celui qui pourvoit aux besoins de l’Enfant qui vient du ciel. Il lui servira de père et par son activité de charpentier saura nourrir toute une famille pendant des années. Le Joseph de la crèche nous rappelle donc que Dieu cherche des gens généreux et désintéressés pour accomplir ses plans.

Ensuite, réfléchissons à Marie dont le vrai nom hébreu est Myriam : une femme célèbre de l’Ancien Testament s’appelait ainsi. Il s’agit de la sœur de Moïse et d’Aaron. En Exode 15 : 20-21 nous découvrons que juste après le passage de la Mer Rouge, Myriam prend son tambourin et accompagnées des femmes, elles répondent à Moïse et aux enfants d’Israël, qui chantent un cantique de délivrance, le chœur suivant : « Chantez pour l’Eternel : Il a fait éclater sa gloire, Il a culbuté dans la mer le cheval et son cavalier. » Myriam prophétise, elle loue le Seigneur et elle entraîne après elle une multitude. Pensons maintenant à Marie et à sa capacité de magnifier le Seigneur. Elle aussi se trouve être un modèle pour les croyants qui devraient célébrer les merveilles que Dieu accomplit. Dans son cantique (le Magnificat) elle dira, comme Myriam qui traversa la Mer Rouge : « Il est intervenu de toute sa puissance et Il a dispersé les hommes dont le cœur était rempli d’orgueil. Il a précipité les puissants de leurs trônes, et Il a élevé les humbles. » (Luc 1 : 51-52).Marie est convaincue de la grandeur de Dieu et de sa puissance sans limite.

Si Joseph est celui qui pourvoit, Marie est celle qui célèbre le Seigneur. L’Eglise de Jésus-Christ a besoin de telles personnalités en son sein !

Et Jésus ? Son nom fut dicté par un ange, à la fois à Marie et à Joseph. (Matthieu 1 : 21 – Luc 1 : 30). Le Christ porte le nom du successeur de Moïse, Josué. C’est Josué qui fera entrer le peuple Hébreu dans le Pays de la Promesse. Son nom signifie, ‘l’Eternel sauve’. N’est-ce pas le personnage principal dans cette étable ? Bien sûr ! Pour être introduits un jour dans son Royaume éternel il est indispensable que nous expérimentions le Salut que Jésus seul accorde car l’Enfant grandira et offrira sa vie pour le pardon de nos péchés et pour que nous ayons part à la vie éternelle.

Ainsi, lorsque nous pensons à l’épisode de l’étable à Bethlehem, n’oublions pas que Dieu recherche des hommes et des femmes qui manifestent la générosité et qui sont de véritables adorateurs persuadés de son pouvoir. Surtout, réfléchissons à l’Enfant qui changea à tout jamais notre monde ! Que Dieu soit loué !

Robert Héris

Laisser un commentaire