Il y a deux semaines, nous avons eu le plaisir et l’honneur d’accueillir le pasteur Rodrigue Sacramento (Eglise CLE, Montpellier et RNC Impact) dans notre Église. Il nous a apporté un message profond et inspirant intitulé « Plus loin dans le fleuve ». Cet édito s’inspire directement de sa prédication, qui continue de résonner en nous et d’appeler chacun à aller plus loin avec Dieu.

Dans la vision du prophète Ézéchiel, un fleuve s’écoule du sanctuaire, grandissant à mesure qu’il s’éloigne du seuil du temple (Ézéchiel 47v1-5). Ce fleuve n’est pas qu’un simple cours d’eau : il symbolise la vie, la guérison, la présence et la puissance de Dieu qui jaillissent du lieu saint et transforment tout sur leur passage (Éz. 47v8-9). C’est une invitation, une direction pour l’Église d’aujourd’hui : entrer, puis aller plus loin dans le fleuve.

Au bord du fleuve, l’eau ne touche que les chevilles — c’est le commencement (Éz. 47v3). C’est la découverte, l’éveil spirituel, le premier amour (Apocalypse 2v4). Nous goûtons la grâce, nous sentons l’appel, mais nos pieds sont encore fermement ancrés dans nos habitudes et nos sécurités. C’est une belle étape, mais ce n’est que le début.

Puis vient l’eau jusqu’aux genoux — symbole de la prière, de l’intercession, d’une vie qui commence à plier le genou devant Dieu (Philippiens 2v10). Là, l’intimité grandit, le dialogue s’approfondit. L’eau jusqu’à la taille (Éz. 47v4) évoque la force et la maîtrise — mais aussi les limites de notre propre contrôle. À ce stade, le fleuve commence à nous porter, et la confiance devient essentielle (Proverbes 3.5-6).

Enfin, il y a les eaux profondes, celles où l’on ne peut plus marcher, mais seulement nager (Éz. 47v5). C’est l’abandon total, la dépendance radicale au Saint-Esprit (Romains 8v14). C’est là que la vie abonde, que les poissons se multiplient (Éz. 47v9) et que les arbres portent du fruit en toute saison (Éz. 47.12 ; Apocalypse 22v2). C’est là que le ministère devient un mouvement, que l’Église devient un fleuve, et que les territoires secs sont irrigués (Ésaïe 35v6-7).

Mais cela demande un choix : quitter le rivage. Cela demande une soif, un cri intérieur qui dit : « Je veux plus ! » Non pas plus d’activités ou de performances, mais plus de Dieu, plus de sa présence, plus de son règne dans nos vies (Matthieu 6v33).

Dieu nous appelle plus loin dans le fleuve. Il ne s’agit pas seulement d’un message pour un dimanche, mais d’un style de vie à adopter. Marcher avec l’Esprit (Galates 5v25), prier avec persévérance (1 Thessaloniciens 5v17), intercéder avec puissance, se laisser transformer jour après jour (2 Corinthiens 3v18).

Le fleuve est prêt. La source coule. La question est : jusqu’où veux-tu aller ? Je vous encourage à plonger. À faire le pas suivant. Car c’est dans le fleuve que se trouve la vraie vie, et c’est plus loin que commence l’aventure de la foi sans limite.

Philip Alcock

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