Une phrase souvent attribuée à Michel Audiard dit avec humour et profondeur : « Heureux les fêlés, car ils laissent passer la lumière. »
Et si cette image un peu décalée nous aidait à mieux comprendre ce que Dieu peut faire à travers nos épreuves ?
Les souffrances font partie de notre chemin. Elles ne sont ni ignorées, ni minimisées par la Bible. Au contraire, elles sont souvent le lieu d’un travail spirituel profond. L’apôtre Paul en témoigne :
« Nous savons que la détresse produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l’épreuve, et la victoire dans l’épreuve l’espérance. » (Romains 5.3-4)
Autrement dit, la souffrance peut devenir un instrument dans les mains de Dieu pour nous purifier, nous fortifier et nous rapprocher de Lui. Là où l’homme voudrait fuir ou se révolter, Dieu nous invite à Le chercher et à Le laisser nous transformer.
Nous sommes des « vases de terre », dit encore Paul (2 Corinthiens 4.7). Fragiles, imparfaits, parfois fissurés… mais c’est justement par ces brèches que la lumière de Christ peut rayonner. Ce n’est pas dans la force que nous brillons, mais dans l’abandon et la confiance.
« Car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort. » (2 Corinthiens 12.10)
Au Centre Chrétien du Roussillon, nous connaissons des parcours de vie marqués par l’épreuve. Maladies, deuils, incompréhensions, solitudes… Mais à travers tout cela, nous avons aussi vu la fidélité de Dieu, son secours, sa paix qui surpasse toute intelligence.
Les souffrances ne sont pas un but, mais elles deviennent, dans les mains du Seigneur, un chemin vers une foi plus profonde. Une foi plus vraie, plus humble, plus lumineuse.
Chers frères et sœurs, ne craignons pas les moments difficiles. Ne les cherchons pas, mais n’en fuyons pas la portée spirituelle. Le Christ, homme de douleurs, les a traversés avant nous. Il marche à nos côtés et fait de chaque larme une semence pour la joie à venir.
Gardons courage, et souvenons-nous : « Heureux les fêlés… car ils laissent passer la lumière. »
Robert Héris