“Quand le jour de la Pentecôte arriva, les croyants étaient réunis tous ensemble au même endroit. Tout à coup, un bruit vint du ciel, comme un violent coup de vent, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Ils virent apparaître des langues pareilles à des flammes de feu ; elles se séparèrent et se posèrent une à une sur chacun d’eux. Ils furent tous remplis de l’Esprit Saint et ils se mirent à parler en d’autres langues, selon ce que l’Esprit leur donnait d’exprimer.”
— Actes 2.1-4
Cinquante jours après Pâques, nous célébrons la Pentecôte, ce moment glorieux où le Saint-Esprit a été répandu sur les disciples, accomplissant la promesse de Jésus : « Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous » (Actes 1.8). Dix jours après l’Ascension, le ciel s’ouvre à nouveau, non plus pour emmener Jésus, mais pour envoyer l’Esprit, qui marque le commencement officiel de l’Église.
Quel début extraordinaire ! L’Esprit descend avec puissance, comme un souffle irrésistible et un feu divin. Il vient bouleverser les habitudes, remplir les cœurs, donner une voix nouvelle à ceux qui attendaient dans la foi. Luc nous précise que les croyants étaient réunis tous ensemble et assis. Il y a dans cette image une leçon de posture : ils étaient disponibles, à l’écoute, dans l’unité, avec une attente vivante. Ils ne savaient pas comment Dieu allait agir, mais ils étaient sûrs qu’Il allait le faire. Leur unité a préparé le terrain pour la gloire.
Même si aujourd’hui nos rassemblements peuvent prendre des formes différentes — parfois en ligne, parfois à distance — nous sommes appelés à préserver cette même unité spirituelle, et surtout cette même expectative. L’Esprit de Dieu n’est jamais limité par les murs d’un bâtiment, mais Il cherche des cœurs disponibles.
Quand l’Esprit souffle, tout change. Il remplit, Il transforme, Il envoie. Il est invisible comme le vent, mais ses effets sont visibles et tangibles. Le monde a besoin de voir une Église remplie de l’Esprit, vivante, rayonnante, pleine d’amour et de puissance.
Ce feu venu du ciel s’est posé sur chacun. Il y a une onction spécifique pour chaque croyant, mais elle naît dans une source commune : la présence de Dieu et l’unité du Corps. Le Saint-Esprit n’est pas réservé à une élite. Il est pour tous ceux qui Le désirent.
Enfin, l’Esprit pousse toujours à l’action. Il remplit, mais aussi Il envoie. À la Pentecôte, cela s’est manifesté par le don de langues. Aujourd’hui encore, l’Esprit nous équipe pour parler, servir, aimer, guérir, témoigner… Si nous gardons l’Esprit uniquement pour nous, nous risquons de l’éteindre. Il veut se répandre à travers nous, comme un fleuve vivant.
Trois points de réflexion pour cette Pentecôte :
1. Suis-je dans l’unité et dans l’attente de Dieu ?
L’unité attire la gloire. L’attente prépare le cœur à recevoir.
2. Est-ce que je reconnais et recherche l’onction unique que Dieu veut me donner ?
Il y a une langue, une mission, une flamme pour chacun.
3. Comment puis-je aujourd’hui laisser l’Esprit s’exprimer à travers moi ?
Parole, acte, prière, compassion, témoignage… L’Esprit est prêt. Et moi ?
Que cette Pentecôte soit pour nous tous un nouveau départ dans la puissance de l’Esprit, pour l’unité du Corps et la gloire de notre Dieu vivant.
Philip ALCOCK