« Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres » (Jean 8.32). Ces paroles puissantes de Jésus nous rappellent que la vérité n’est pas simplement une information, une opinion ou même un fait objectif. Elle est une personne : Jésus-Christ. Et pourtant, cette vérité, si précieuse et puissante, n’est pas toujours reçue, ni même acceptée.
Dans notre monde où chacun revendique sa vérité, nous devons nous rappeler qu’il existe une Vérité avec un grand “V” : Jésus, la Parole faite chair. Nous avons aussi la vérité révélée par les Écritures, et enfin, des vérités factuelles, humaines, parfois contestables. Mais toutes ne convainquent pas de la même manière.
Nous pouvons voir, à travers plusieurs passages bibliques, que la vérité peut être rejetée. Ève connaissait la parole de Dieu, mais elle s’est laissée séduire par un mensonge plus attirant. Pilate, face à Jésus, incarne ce scepticisme moderne : « Qu’est-ce que la vérité ? », demande-t-il… puis il s’en va. La vérité incarnée se tenait devant lui, mais son cœur n’était pas prêt à l’accueillir.
C’est là l’un des grands enjeux spirituels de notre temps : ce n’est pas l’absence de vérité qui manque, mais la disposition des cœurs à la recevoir.
Jésus a enseigné la parabole du semeur pour illustrer cette réalité. La semence – la vérité – est bonne. Mais tout dépend du terrain. Certains cœurs sont durs, d’autres superficiels ou encombrés. Un seul type de cœur porte du fruit : celui qui est prêt.
Alors, comment va ton cœur ? Est-il disposé à entendre une vérité qui bouscule, qui corrige, qui appelle à la repentance ? Sommes-nous prêts à accueillir une vérité qui dérange nos certitudes ou notre confort ?
Dans l’Église aussi, il est facile de croire que ma vision des choses est la vérité. Cela provoque parfois des tensions, des disputes, et fait oublier la mission principale : rendre le royaume de Dieu visible par notre unité, notre fidélité et notre témoignage.
La maturité spirituelle ne se développe pas seule. Elle naît dans la communauté, là où grâce et vérité s’équilibrent. Comme le disait John Stott : « Les chrétiens qui négligent la Bible ne mûrissent tout simplement pas. »
Que notre prière cette semaine soit celle-ci :« Seigneur, rends mon cœur bon terrain pour ta vérité. »Car la vérité libère, guérit, transforme — mais seulement lorsqu’elle trouve un cœur prêt.
Philip Alcock