Depuis les temps anciens, Israël occupe une place unique dans le plan de Dieu pour l’humanité. Ce petit pays, situé au carrefour de trois continents, a vu naître les patriarches, les prophètes, les Écritures et surtout, le Sauveur du monde. Ce n’est pas un hasard si Jésus, s’adressant à la femme samaritaine, déclare : « Le salut vient du peuple juif » (Jean 4,22). Par cette simple phrase, Il révèle le rôle fondamental d’Israël dans l’histoire du salut universel.
Le Psaume 87 nous donne un aperçu prophétique et poétique de cette réalité. Il y est écrit : « De Sion, on dira : ‘Tout homme est né ici’ » (v.5), et encore : « Dans le registre où l’Éternel inscrit les peuples, pour chacun d’eux il note : ‘Un tel est né ici’ » (v.6).
Sion, figure de Jérusalem, devient ainsi le berceau spirituel de toutes les nations. Ce n’est pas seulement une image, mais une vérité puissante : l’identité spirituelle des peuples trouve sa source à Sion, car c’est là que Dieu a choisi d’agir de manière décisive dans l’histoire humaine.
Refuser cette place unique à Israël, c’est s’opposer au dessein divin. C’est pourquoi l’antisémitisme et l’antisionisme ne sont pas de simples opinions politiques ou ethniques, mais des résistances à l’autorité de Dieu. En tant que chrétiens, nous sommes appelés non seulement à rejeter ces dérives, mais aussi à aimer le peuple juif, à prier pour lui et à lui témoigner du salut en Jésus-Christ, le Messie promis.
Il va de soi qu’une telle posture n’exclut en rien la prière pour les autres peuples de la région, notamment pour les populations arabes qui y vivent. Notre cœur demeure tourné vers tous ceux qui ont besoin de paix, de justice et de salut. Toutefois, rappelons que l’histoire du monde, selon les Écritures, trouve son point de convergence à Jérusalem. C’est dans cette ville que se sont déroulés les événements fondateurs de la foi chrétienne, et c’est là aussi, selon les prophéties de Zacharie 14 et d’Actes 1, que Jésus reviendra un jour et posera ses pieds sur le mont des Oliviers.
Les événements eschatologiques annoncés par la Bible ne se joueront pas à New York, Paris ou Pékin, mais bien en Israël. Ce pays, souvent au cœur des tensions internationales, demeure le baromètre spirituel de l’humanité.
Aujourd’hui plus que jamais, nous sommes appelés à prier pour la paix de Jérusalem (Psaume 122,6), à nous tenir aux côtés d’Israël et à proclamer à toutes les nations – juives et non-juives – que le salut se trouve en Jésus-Christ seul.
Robert Héris