« …mes enfants, pour qui j’endure une fois encore les douleurs de l’enfantement jusqu’à ce que Christ soit formé en vous. » Galates 4 : 19

Qui pourrait évaluer le niveau de souffrance que suscite le développement de la personne du Christ dans la vie de celles et de ceux qui entendent sa Parole ? Sans aucun doute, Dieu seul peut le savoir !

Il y a d’abord les souffrances de Dieu Lui-même qui, pour sauver l’humanité, s’impose une déchirure indicible. Même si le verset de Jean 3 : 16 peut être considéré comme la meilleure des nouvelles pour nous, il n’empêche que, pour Dieu, cela constitue la pire des décisions : « Oui, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu’ils aient la vie éternelle. »

Il y a aussi les souffrances de celles et de ceux qui annoncent la Parole à leur entourage. Paul n’hésitait pas à parler de ‘stigmates’ dans ce passage : « Désormais, que personne ne me cause plus de peine, car je porte sur mon corps les cicatrices des blessures que j’ai reçues pour la cause de Jésus. » Galates 6 : 17.

Effectivement nous savons combien l’annonce de l’Evangile aux autres, peut provoquer de vives réactions. Pensons notamment à nos frères et sœurs persécutés dans le monde, à qui on interdit tout simplement de pratiquer leur foi et d’en parler autour d’eux.

On peut aussi penser aux souffrances infligées aux personnes qui reçoivent cette Parole avec respect et qui commencent à se tourner vers le Seigneur. Le plus souvent les proches réagiront avec virulence. Dans certaines familles, elles pourront même recevoir des menaces de mort.

Tout ce travail spirituel est un véritable enfantement qui provoque de nombreuses douleurs, comme dit précédemment, à plusieurs niveaux.
Mais que dire, lorsqu’enfin, le Christ est formé dans le cœur de celle ou de celui qui accueille Dieu ? Que dire, sinon « quelle merveille ! »?

»C’est bien cela que Jésus nous enseigne lorsqu’il dit : « Lorsqu’une femme accouche, elle éprouve de la douleur parce que c’est le moment ; mais à peine a-t-elle donné le jour au bébé, qu’elle oublie son épreuve à cause de sa joie d’avoir mis au monde un enfant. » Jean 16 : 21.

Assister à de nouvelles naissances, les accompagner, voir émerger le Christ dans la vie de ces nouveaux enfants de Dieu, c’est pour cela que nous voulons vivre et c’est ce qui nous permet d’accepter ces souffrances passagères liées à notre témoignage.

Rappelons-nous l’exhortation de Paul à ce sujet : « J’estime d’ailleurs qu’il n’y a aucune commune mesure entre les souffrances de la vie présente et la gloire qui va se révéler en nous. » Rom. 8 : 18.

Soyons donc engagés dans ce processus de reproduction spirituelle et supportons avec courage l’adversité. Jésus est à nos côtés, il l’a promis ! « Je suis moi-même avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » Matt. 28 : 20
Robert Héris

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